Coteau de Guérande

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Coteau de Guérande
Coteau de Guérande à Clis donnant sur le domaine de Kersalio. Le Traict du Croisic et le parc éolien en mer de Saint-Nazaire sont visibles en arrière-plan.
Coteau de Guérande à Clis donnant sur le domaine de Kersalio. Le Traict du Croisic et le parc éolien en mer de Saint-Nazaire sont visibles en arrière-plan.
Géographie
Altitude 61 m
Coordonnées 47° 19′ 19″ nord, 2° 26′ 08″ ouest
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Pays de la Loire
Département Loire-Atlantique
Géologie
Roches Granite
Type Coteau
Géolocalisation sur la carte : pays de Guérande
(Voir situation sur carte : pays de Guérande)
Coteau de Guérande
Géolocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
(Voir situation sur carte : Loire-Atlantique)
Coteau de Guérande
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Coteau de Guérande

Le coteau de Guérande est un relief à faible pente situé sur les communes de Guérande et de La Turballe, dans le département de la Loire-Atlantique.

Présentation[modifier | modifier le code]

Le coteau de Guérande culmine à 61 mètres d'altitude[1]. Constitutif des contreforts du massif armoricain, il est orienté nord-ouest à sud-est[2], parallèlement au sillon de Bretagne au nord et à la presqu'île du Croisic au sud. Cette formation minérale dessine trois marches descendant d'est en ouest vers la baie du Pouliguen, les marais salants de Guérande et la « rade du Croisic », nom donné à la baie allant de la pointe du Croisic (au sud) à la pointe du Castelli (commune de Piriac-sur-Mer, au nord ouest)[3],[1]. Le coteau se caractérise par des sols peu profonds, parsemés d'affleurements granitiques[n 1], autour desquels subsistent quelques landes à bruyères. Dans ses entailles serpentent de petits cours d'eau bordés de boisements[2].

Historique[modifier | modifier le code]

Les communautés villageoises s'établissent sur le coteau autour des premières églises de la chrétienté : collégiale Saint-Aubin de Guérande, chapelle Sainte-Catherine-d'Alexandrie de Clis, église Notre-Dame-de-la-Nativité de La Turballe. Divers châteaux, sièges de seigneuries, sont édifiés sur le coteau au cours des siècles, tels que le manoir de Bréhet, le château de Lauvergnac et le château de Trévaly à La Turballe ou le château de Careil, le manoir de Kerpondarmes, le manoir de Kersalio, le château de Tesson et le château de Tuloc à Guérande.

Au Moyen Âge, le commerce du sel et la viticulture sont les principales activités économiques. Le vin produit sur le versant sud du coteau est destiné à une consommation de proximité, le surplus est écoulé par voie maritime vers l'Aquitaine et l'Angleterre, au départ des ports guérandais de Sissable et Congor. Les taxes sur le sel de Guérande et le vin financent la construction des remparts de Guérande. La production recule au XIXe siècle en raison de l'épidémie de phylloxéra et du manque de notoriété du vignoble. Sur les mille hectares de vigne du XIXe siècle, seuls trois subsistent au XXIe siècle ; ils sont plantés de cépages chenin et pineau d'Aunis[1].

Une quarantaine de moulins sont recensés à Guérande. Implantés depuis le Moyen Âge, ils bénéficient de l'exposition au vent sur le coteau de Guérande. Ils sont le signe de la richesse et du pouvoir de leurs propriétaires, généralement des familles nobles, qui les mettent à la disposition des villageois contre la perception d'une redevance. Après la Révolution française, leur gestion et les profits dégagés reviennent au meunier[2]. Quelques moulins subsistent de nos jours sur le coteau, notamment le moulin de Drézeux, le moulin de Crémeur, le moulin de Trévaly à Guérande et le moulin de Kerbroué ou le moulin de Kerhuel à La Turballe[n 2].

Intérêt écologique[modifier | modifier le code]

Plusieurs espèces rares sont présentes autour des zones rocheuses et des anciens talus : la romulée à petites fleurs, aux fleurs violettes, l'Asphodèle d'Arrondeau, qui dresse ses hampes de fleurs blanches et la Sabline des montagnes. Ces affleurements orientés au sud sont favorables à une espèce animale protégée, la vipère péliade qui côtoie des oiseaux, principalement merles et mésanges ainsi que de petits gibiers[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Le granite de Guérande est un leucogranite clair à grain moyen. Celui du village de Clis, reconnu pour sa finesse, était principalement utilisé en pierre de taille. Les gisements principaux de ce dernier étaient les carrières des Perrières et de Tuloc.
  2. Voir la liste des moulins à vent de la Loire-Atlantique

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « Le coteau », sur www.labaule-guerande.com (consulté le )
  2. a b c et d La faune et la flore du coteau de Guérande, panneau de présentation réalisé par la Ville de Guérande, texte d'A.Lachaud, consulté sur site le
  3. Jean-Pierre Corentin Le Pape 1996.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean-Pierre Corentin Le Pape, La Turballe : Les hommes, le terroir, la mer, Le Croisic, Imprimeur Le Croisic, , 165 p. (ISBN 2-9508743-1-2, BNF 36694580)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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